Serons nous la bouée de sauvetage de l’archéologie…?
Depuis les années 90 et la réforme de l’archéologie avec en autre la mise en place de sa ”professionnalisation”, le divorce semble définitivement consommé entre archéologue set bénévoles, passionnés et autres amateurs d’archéologie de proximité… En effet , avant cette professionnalisation c’est à dire cette contamination par le fric pour le moins regrettable de l’archéologie, il n’était pas rare de trouver dans chaque commune, une association archéologique active, qui parfois publiait une revue sur ses travaux de sauvetage et ses projets qui ne manquaient pas…! Ce lien de proximité entre la population et l’histoire locale a sans doute fait naitre des vocations mais a hélas été brisé.
L’argent qui pourrit tout, nous divise et nous fait nous haïr.Maire Claire Blais, l’instant fragile – 1995.
On peut croire que certains d’entre nous se retrouveraient dans ces associations aujourd’hui. Pourquoi réserver à une minorité de personnes la connaissance et le sauvetage des patrimoines locaux qui souvent n’intéressent aucunement ces “professionnels” par leur faible intérêt historique. Pour eux les 20premiers cm ne font pas partie de la couche archéologique et sont donc passés au bulldozer.
Ces associations sont une richesse et le “ciment” d’une population avide de connaissances sur son passé et le moteur d’une intégration sociale positive. Hélas, l’élitisme corporatiste est aujourd’hui de mise et le dédain que le citoyen lambda inspire à ces techniciens de l’archéologie (on retrouve cela dans les paroles de Mr Desforges à la fin de cet article http://www.viveladetection.com/les-detecteurs-devraient-etre-reserves-a-des-professionnels/), est sans commune mesure. Je parle bien sur des plus fervents pourfendeurs de notre loisir: les anti-udm.
A une époque ou l’individualisme roi se retrouve renforcé à cause des crises économiques, pourquoi rabrouer ces jeunes (et moins jeunes !) avec un tel mépris que certains pratiquent avec délectation. Doit on forcément faire partie du sérail archéologique pour avoir le droit de défendre et protéger le patrimoine. Messieurs les mandarins de l’archeologie, ne vous arrogez pas le droit d’être les seuls gardiens du Patrimoine. Vous n’en avez pas le monopole.
Quel gaspillage d’énergie, de volonté et de moyens financiers pour éradiquer tout ce qui n’est pas “archéologue professionnel”. Du refus d’autorisation de fouille pour ces associations, en passant par la création des risibles brouilleurs de détecteur, vous avez anéanti l’archéologie bénévole et ce au frais du contribuable. Il est facile d’imaginer qu’en recréant le lien de proximité comme ces petites associations communales, chapeautées et encadrées par un érudit bien évidement sous le contrôle de la DRAC, cela engendrerait un élan solidaire et passionné pour l’Archéologie. Ce serait aussi le premier pas vers un encadrement raisonné de la prospection de loisir. Mais cela, vous n’en voulez pas, vous voulez défendre votre morceau de gras à tout prix. C’est un atavus corporatiste.
Pourtant cette sensibilisation serait sans nul doute le premier rempart contre le pillage et le trafic d’artefacts et ce sans engendrer une seule dépense pour le contribuable…L’avenir de l’archéologie passe par le prospecteur. C’est ce que l’étude danoise suivante a conclus. D’ailleurs l’archéologie a t’elle vraiment le choix: peut elle se passer des prospecteurs ?
L’archéologie préventive ne possède pas autant de moyen qu’elle devrait comme l’explique le dernier rapport de la cour des comptes.
http://m.culturebox.francetvinfo.fr/archeologie-preventive-la-cour-des-comptes-prone-des-reformes-majeures-141119
“It is worth considering whether the Danish experience can be used as a source of inspiration in this process towards a legal agenda for responsible metal detector archaeology. One could argue that archaeology does not really have a choice.”