Le permis de détection: chimère ou véritable arnaque ?
Vous avez été nombreux à voir ce reportage honteux sur France 2 intitulé les pilleurs de mémoires. Nous ne reviendrons pas sur les assertions erronées ou l’habituelle et systématique assimilation des prospecteurs à des pilleurs/receleurs, ou sur le travail journalistique inexistant. Non, on va plutôt s’attarder sur un mauvais remède qui revient pourtant souvent sur le tapis. En effet, certains prospecteurs mal informés estiment qu’un permis de détection pourrait être la solution à tous nos maux. Ce n’est pas la première fois que ces derniers mois on nous remet sur le tapis la création d’une “licence”. Pour nous c’est une très mauvaise idée pour les raisons suivantes.
La marotte des chevaliers blancs…
Depuis 20 ans, les associations nationales de détection se sont succédées. AFP (puis FEP), ANDL, FNUDEM, toutes ont un point commun: elles n’ont jamais rien fait pour notre loisir et ont été incapables de faire évoluer nos lois dans le bon sens, c’est à dire vers un Treasure Act à la Française.
Une collaboration avec les archéologues est tout à fait possible comme on a pu le voir en Angleterre ou au Danemark. Hélas, en France, ces associations par incompétence, amateurisme ou intérêts commerciaux cachés ont laisser envenimer la situation. Nos amis du Fouilleur en font un résumé accablant ici: http://www.lefouilleur.com/blog/2012/ces-pseudos-federations-qui-se-moquent-de-nous
Chacune de ses entités qui n’ont de nationales que le nom, ne regroupent qu’à peine 100 membres. Un rapide calcul nous amène à moins de 300 membres sur un total de plus de 100 000 prospecteurs. Leur projet n’intéresse donc personne; elles ne sont donc pas non plus représentatives. Elles n’ont donc aucun droit de parler en notre nom à tous, surtout pour nous imposer des idées mauvaises comme ce permis.
Ce permis de détection est la marotte de Pierre Angeli, président de la Fédération Nationale des Utilisateurs de Détecteurs de Métaux. Pour lui la détection de loisir n’existe tout simplement pas. Il nous l’a d’ailleurs encore confirmé une nouvelle fois devant le journaliste puisque pour lui, “chaque prospecteur doit être titulaire d’une autorisation préfectorale“. Or, tout le monde sait que ces autorisations sont systématiquement refusées depuis des années et sont réservées aux professionnels de l’archéologie. Rien à voir avec de la détection de loisir.
Deux questions se posent alors : Pourquoi Mr Angeli avec son association qui ne pèse que 100 personnes prend il position pour ce permis, et pourquoi, alors qu’il est censé défendre le prospecteurs, ne reconnait-il même pas ne serait ce que l’existence d’une détection de loisir que bon nombre de jurisprudence ont pourtant confirmée.
La réponse est simple. Depuis des années Mr Angeli ne détecte plus lui même. Il vit sa passion par procuration. Il espère de surcroit que sa FNUDEM deviendrait la seule association a offrir le précieux sésame ou bien que seuls ses membres qui se considèrent comme de véritables “chevaliers blancs” soient habilités à collaborer avec les archéologues. Il n’a même pas cherché à défendre les prospecteurs de loisir en face du journaliste, n’a même pas évoqué toutes les bonnes actions que nous mettons chaque mois en valeur sur viveladetection. Pour lui, cela se résume à une histoire de reconnaissance et une quête de pouvoir personnelles.
Pire encore, Mr Angeli alors qu’il devrait nous défendre utilise le même verbiage que nos détracteurs de l’Happah. Nos détracteurs trouvent en Mr Angeli un soutien inattendu. Qu’attend on pour faire taire ce Monsieur qui cherche tout simplement à ce que notre hobby en tant que loisir soit interdit ! Avec Mr Angeli, fini la détection de loisir le week-end en foret ou dans les champs, seul ou entre amis. Quel beau programme en perspective ! C’est tout simplement le même que celui de l’Happah.
On retrouve d’ailleurs dans l’Happah un ancien membre de la FNUDEM en la personne de Mr Schoellen. Pire encore, cette FNUDEM a trouvé bonne place au sein de l’invisible CNDM censé représenter tous les acteurs du monde de la détection de loisir. Comment un Monsieur qui ne reconnait même pas l’existence de la détection en tant que loisir, peut il siéger là bas ? Rassurez vous, ce CNDM n’est pas plus représentatif des particuliers ou professionnels de la détection que ne l’est la FNUDEM que toute les autres fédérations. 0 + 0 + 0, cela fait toujours 0 à la fin.
En outre, la mise en place d’un permis ne calmera pas les anti-udm. Montrer patte-blanche ne suffit pas (plus ?). Malgré toutes les déclarations de trouvailles, les collaborations qui ont eu lieu, la méfiance des archéologues envers les prospecteurs n’a cessé de croitre ces dernières années. Pour nos détracteurs, un bon prospecteur est un prospecteur mort. Il n’y à qu’à lire leur programme pour s’en convaincre.
Après les chevaliers, le bouffon qui faisait cavalier seul.
Ces dernières semaines, les bouffonneries de Laurent Ropion et de son association l’ ADDF ont fait grand bruit sur la toile. Il a revendiqué de nombreux soutiens autant chez les associations de prospecteurs que chez les professionnels de la détection. Au final on s’aperçoit que ce gesticulateur qui excelle davantage dans le transformisme que dans le sa faculté à fédérer les gens, n’a personne pour le suivre. Pire encore, son association n’existe pas, les statuts n’ayant même pas été déposés.
Pourtant, comme Pierre Angeli bien avant lui, Laurent Ropion veut nous imposer un permis de détection. Sur les 40 euros que chaque prospecteur devait débourser selon son projet de permis, une partie retournait dans les poches de son association. Imaginez 100 000 prospecteurs donnant quelques euros chaque année à Mr Ropion, cela représente une manne inespérée. Malgré l’accueil pour le moins glacial qui a été réservé à ce projet qui sort d’on ne sait où, Mr ropion est décidé à rencontrer d’autres élus et à faire passer en force ce dernier.
Comment pouvons nous être crédible après cela ? Il faut que tous ces francs-tireurs mettent un terme à leurs actions non concertées et inconsidérées.
Lichtenberg écrit que « Rien n’est plus insondable que le système de motivations derrière nos actions. ». Dans ce cas, précis c’est tout à fait explicable…
L’instauration d’un permis pour ceux qui défendent cette option est tantôt motivée par l’appât du gain, tantôt par une soif de reconnaissance personnelle, voir les deux.
Quoiqu’il en soit, cette option de permis ne devrait plus jamais revenir sur le tapis tant elle est mauvaise.
Rappelons que nos amis anglais et danois n’ont pas besoin de souscrire au moindre permis pour assouvir leur passion de la détection tous les jours. Pourquoi, nous français, le devrions nous, d’autant qu’aucun ministre ou interlocuteur du gouvernement n’a posé comme préambule à une loi plus ouverte la mise en place d’un permis. Ne trouvez vous pas qu’on paie assez pour tout ? Espérons que cet article vous aidera à y voir plus clair et vous incitera à faire taire tous ceux qui veulent nous faire payer pour pouvoir utiliser notre détecteur.
lien vers le journal: https://vimeo.com/113238831